Réglementation

Rouen : sa Préfecture ; ses événements et services d’ordre

La France pleure, cette semaine notamment, les morts du 13 novembre 2015. Toutes les personnes menacées ou presque vivaient un moment de loisir quand elles furent tuées. Attablées sur une terrasse ; patientant dans une file d’attente de stade ou rassemblées dans une salle de concert.

Trois attaques simultanées dans trois ERP, chacun d’entre eux conçus pour la détente, la rencontre des autres et le partage de leur manière de vivre.

Nombre d’agents fréquentant les murs de « L’institut » sont des professionnels sécurisant ce type d’activité dans ce type de lieu.

La dernière version du CQP APS, actualisée depuis, évoque clairement le danger potentiel auquel ils doivent faire face : terrorisme et antiterrorisme ; gestion de conflit aggravé ; palpation ; sécurité événementielle…

Les organisateurs de spectacles ou plus généralement de loisirs à l’accès payant sont obligés à plus de rigueur dans les préparatifs. Les directions ministérielles sportives ; culturelles ; associatives ; communiquent activement des conseils préventifs et tactiques.

Leurs prestataires privés en sécurité-incendie ou sûreté doivent, de leur côté, satisfaire les préfectures vertueuses, soucieuses de l’ordre public et social.

Il est donc juste de dire que nos publics sont protégés par les efforts conjugués d’au moins trois corps professionnels compétents mais différents.

Autre trio : la Préfecture ; la Métropole et la Ville de Rouen devront bientôt « livrer » l’Armada 2019.

Depuis l’été dernier ; La préfète de Rouen et ses personnels intensifient ; de façon autoritaire mais d’abord bienveillante ; les contrôles sur la qualité des agents de service d’ordre et aussi celle des dispositifs dont ils sont membres.

Certains agents, surpris d’apprendre ou de constater que le CNAPS n’est plus seul dans cette mission de contrôle, se rebellent par le discours ou l’attitude contre ces mesures. Selon eux :

« Cela ne changera rien aux pratiques actuelles, n’évitera rien des dangers ». « Les préfectoraux (ne) sont pas policiers » ; « C’est du racisme ou de la méfiance déguisée ».

A ces agents, formés par lui ou non, L’institut rappelle :

  • Le droit et la compétence préfectorale qui est dite « transversale » (comprenez interdisciplinaire ; Ce n’est pas par hasard que les préfets sont désignés par le ministre de l’intérieur ;
  • La responsabilité morale des préfectures auprès des populations locales et celles des voyageurs et touristes que Rouen aime tant accueillir (rappelez-vous de Nice ;
  • La triste réalité de certains agents de sécurité tombant dans la radicalisation ou simplement indiscrets livrant inconsciemment, via leur portable, des informations à nos assassins ou assaillants (on ne sait quel terme employer ;
  • Et, pour finir, le fait que les agents de sécurité de l’Etat (policiers, gendarmes et autres) sont surexposés en comparaison des agents privés que vous êtes.

Pour toutes ces raisons, soyez responsables, cohérents, respectueux ; en un mot professionnels. Ces contrôles et leurs auteurs ne sont pas nés pour vous harceler. Ils protègent au contraire nos métiers de ceux qui le dégradent.

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